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Afin de trouver l'origine de la dyslexie plusieurs recherches ont été faites.

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Les connaissances ont bien évolué depuis les années 70, à l’époque on pensait que l’origine de la dyslexie pouvait être sociale, pédagogique, ou psychologique. Ces facteurs peuvent parfois être des facteurs aggravants, mais ce ne sont pas des causes de la dyslexie.

Les recherches actuelles montrent plutôt des facteurs multiples à l’origine de la dyslexie.

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  • Une 1ère hypothèse pointe des troubles de l’acquisition des sons qui perturbe l’acquisition du langage écrit.

 

  • Tout d'abord les chercheurs ont remarqué, grâce aux IRM, que la plupart des personnes atteintes de dyslexie avaient une déformation de l'asymétrie du planum temporale à certains endroits, et que leur corps calleux était plus épais que la normale. De ce fait les dyslexiques possèdent plus de cellules nerveuses et leur importance est proportionnelle avec celles de leurs troubles. Les chercheurs ont donc évoqué une modification dans la spécialisation hémisphérique. Cette constatation de symétrie est-elle la cause ou la conséquence de la dyslexie ? Ça on ne sait pas encore. On constate que le « planum temporal » est une surface dans le cerveau qui est asymétrique dans la population tout-venant, c’est-à-dire qu’il n’a pas la surface plus grande du côté gauche que du côté droit, mais est souvent (pas toujours) symétrique chez les dyslexiques.

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  • Ils ont également remarqué que certains d'entre eux étaient ou avaient un proche ambidextre. Des scientifiques américains ont par ailleurs étudié le cerveau dyslexique et ont constaté des anomalies au niveau du cortex cérébral. 

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  • Différentes anomalies géniques ont été mises en évidence par certains chercheurs mais il est clair qu’il n’y a pas un seul gène dans la dyslexie. La récurrence familiale est fréquente et on a cité des gènes sur les chromosomes 15, 6 et 3. En effet, un enfant dyslexique a souvent des membres de sa famille dyslexique. Il y aurait donc une transmission héréditaire : contribution à la fois génétique et environnementale. L’environnement langagier dans lequel il vit et la manière dont on lui apprend à lire peu générer des difficultés orthographiques de la langue. Si  les parents sont dyslexiques ils ont un poids, une inquiétude face à l’écrit et ont peur que les enfants souffrent de la même chose et pourraient induire une souffrance vis-à-vis de l’écrit.

 

  • Il existe une autre théorie mise en avant par Stanislas DEHANNE dans son livre « les neurones de la lecture». Cette théorie parle de « la migration harmonieuse des neurones corticaux vers la région temporale gauche et leur mise en connexion avec les régions visuelles et linguistiques. » Cette migration neuronale se passe pendant la vie intra-utérine. En effet certaines cellules doivent prendre leur place dans le cortex, c’est ce qu’on appelle la migration neuronale. Le problème c’est qu’elle ne se fait pas toujours correctement. Certains neurones s’arrêtent trop tôt. 

 

  • Paula Tallal, une chercheuse à mis l’accent sur le défaut cérébral de traitement de l’information auditivo-phonologique. C’est l’analyse et l’identification des phonèmes dans la chaîne parlée et cela entraîne que les variations rapides et brèves de la chaîne parlée ne seraient pas bien perçues.

 

  • D'autres théories insistent plus sur l’analyse visuelle et spécialement sur les systèmes utilisés quand nous lisons. Lorsque l'on fait une saccade, nos yeux avancent et quand on fixe un point on prend de l'information. A chaque fois que nos yeux avancent, ils ne peuvent plus avoir dans leur champ de vision l'image (les lettres) qu'ils viennent de regarder. Alors, si les lettres précédentes persistent tout vient s’emmêler ! On doit donc mémoriser les lettres d'un mot pour s'en souvenir alors que l'on a un autre mot devant les yeux. Moins d’enfants sont concernés sans doute par cette théorie, mais ça peut être une explication.

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  • Une autre théorie parle, elle aussi de problèmes dans l’analyse visuelle, mais cette théorie met en avant une fenêtre d'attention plus réduite, ce qui créent beaucoup plus de saccades, c'est donc plus difficile d’un point de vue cognitif. De plus, le fait que chez les dyslexiques le cristallin soit plus lent à accommoder l'œil, le mot perçu par une personne dyslexique mettrait plus de temps à atteindre la fovéa. La personne dyslexique aura donc des difficultés à lire, à déchiffrer et à comprendre, elle fera des erreurs en parcourant le mot et aura plus de difficultés pour l'identifier.

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  • Selon certains scientifiques, il y aurait un problème de proprioception. C'est à dire que le problème serait plus général et que l'on pourrait le résoudre avec l'aide d'une prise en charge ophtalmologique (correction de l'acuité visuelle avec par exemple le port de lunettes-prismes afin de corriger les troubles de la localisation spatiale), podologique (port de semelles adaptées), éventuellement orthodontique, mais aussi grâce à des conseils et des exercices de posture et de respiration.

La dyslexie est encore mal connue du public (et des cliniciens!) d'où ces nombreuses théories

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